Nous pensions que l’expression “cœur brisé” n’était qu’une métaphore, mais la science nous apprend qu’il n’en est rien : les ruptures et les rejets provoquent une douleur physique. Lorsqu’un groupe de psychologues a demandé à des participants de regarder des images de leurs ex-partenaires qui avaient rompu avec eux, les chercheurs ont constaté que les mêmes zones du cerveau qui sont activées par la douleur physique le sont également en regardant des images d’ex-partenaires. Regarder des images de nos ex est une expérience douloureuse, littéralement.

Étant donné que l’effet des rejets et des ruptures est le même que celui de la douleur physique, les scientifiques se sont demandé si les pratiques qui réduisent la douleur physique pouvaient être utilisées pour réduire la douleur émotionnelle qui suit les ruptures et les rejets. Dans une étude visant à déterminer si les analgésiques réduisent la douleur émotionnelle causée par une rupture, les chercheurs ont constaté que les analgésiques étaient utiles. Les personnes qui prenaient des analgésiques étaient mieux à même de faire face à leur rupture. Tamar Cohen a écrit : “Une simple dose de paracétamol pourrait aider à atténuer la douleur d’un cœur brisé.”

Tout comme les analgésiques peuvent être utilisés pour soulager la douleur d’un cœur brisé, d’autres pratiques qui soulagent la douleur physique peuvent également être utilisées pour soulager la douleur des rejets et des ruptures. Trois de ces pratiques scientifiquement validées sont présentées dans cet article.

Regarder des images d’êtres chers

Alors que les images d’ex-partenaires stimulent le neurocircuit de la douleur dans notre cerveau, les images d’êtres chers activent un circuit différent. Regarder des images de personnes qui se soucient de nous augmente la libération d’ocytocine dans notre corps. L’ocytocine, ou “hormone du câlin”, est l’hormone sur laquelle notre corps compte pour induire en nous un sentiment apaisant de tranquillité, même lorsque nous sommes soumis à un stress élevé et à la douleur.

En fait, on a découvert que l’ocytocine joue un rôle crucial lorsqu’une mère donne naissance à son bébé. Malgré la douleur extrême qu’une mère doit endurer pendant l’accouchement, le niveau élevé d’ocytocine sécrété par son corps transforme la douleur en plaisir. Les niveaux d’ocytocine sont généralement à leur maximum pendant l’accouchement, ce qui favorise un sentiment d’euphorie chez la mère et l’aide à développer un lien plus fort avec son bébé.”

Chaque fois que vous êtes tenté de regarder des images de votre ex-partenaire, connectez-vous à votre page Facebook et commencez à parcourir les images de vos proches. Facebook trompe notre cerveau en lui faisant croire que des êtres chers nous entourent, ce qui, historiquement, était essentiel à notre survie. Le cerveau humain, parce qu’il a évolué des milliers d’années avant la photographie, ne parvient pas, à de nombreux niveaux, à reconnaître la différence entre les images et les personnes.

Exercice physique

Les endorphines sont des neurotransmetteurs qui réduisent notre perception de la douleur. Lorsque notre corps est riche en endorphines, les sensations douloureuses sont maintenues hors de la conscience. Il a été constaté que l’exercice physique provoque la sécrétion d’endorphines dans le cerveau et produit par conséquent un sentiment de puissance: L’exercice provoque la libération d’endorphines dans votre cerveau, des neurotransmetteurs qui agissent sur vos neurones comme des opiacés (tels que la morphine ou le Vicodin) en envoyant un signal neuronal pour réduire la douleur et soulager l’anxiété.”[5] En empêchant la douleur d’être transmise à notre cerveau, l’exercice agit comme un puissant antidote à la douleur causée par les rejets et les ruptures.

Méditation

Un médecin qui a été le premier à utiliser la thérapie de la méditation de pleine conscience pour les patients souffrant de douleurs chroniques, a affirmé que ce n’est pas la douleur elle-même qui est nuisible à notre santé mentale, mais plutôt la façon dont nous réagissons à la douleur. Lorsque nous réagissons à la douleur par l’irritation, la frustration et l’apitoiement sur nous-mêmes, la douleur augmente et nous entrons dans une spirale sans fin de pensées et de sensations douloureuses.

En pratiquant la méditation au quotidien et en prenant l’habitude de prêter attention aux sensations générées par notre corps (y compris les sensations douloureuses et en observant ces sensations sans jugement et avec compassion), notre cerveau développe l’habitude de réagir à la douleur avec grâce et patience.

Lorsque vous vous surprenez à penser à une récente rupture ou à un récent rejet, fermez les yeux et prêtez attention aux sensations produites par votre corps. Respirez profondément et, pendant que vous ressentez les sensations produites par votre corps, prenez de la distance par rapport à elles, et observez-les sans jugement et avec compassion. Si votre cerveau commence à vagabonder et à se distraire, ramenez doucement votre attention compatissante et sans jugement sur votre corps. Essayez de faire cet exercice pendant une minute et augmentez progressivement sa durée.

Avec une pratique constante, l’acceptation sans jugement deviendra notre réaction par défaut aux ruptures, aux rejets et aux autres déceptions que nous rencontrons dans la vie. Chaque rejet et chaque rupture nous enseignent de grandes leçons sur les relations et sur nous-mêmes.

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